Je ne sais pas exactement pourquoi je l'ai achetée.
Peut-être par curiosité. Peut-être parce que je voulais combler un vide dont je ne parlais à personne.
Le site la décrivait comme “réaliste, douce, accueillante”. Et ces mots m'ont suffi. J'ai cliqué, presque sans réfléchir.
Quelques jours plus tard, le colis est arrivé.
Lourd, discret, comme un secret livré à ma porte.
🕯️ Premier contact
Je me souviens encore du moment où j'ai ouvert la boîte.
L'odeur du silicone neuf, la lumière qui glissait sur sa peau pâle, la sensation étrange de tenir quelque chose de presque vivant.
Je l'ai posée sur le lit, maladroitement.
Je ne savais pas si je devais rire, ou m'excuser de la regarder comme ça.
Puis, j'ai effleuré son épaule.
C'était froid au début, puis tiède, sous mes doigts.
Et je me suis surpris à respirer plus lentement, comme si je ne voulais pas rompre ce fragile moment entre nous.
Ce n'était pas du désir, pas encore.
C'était de la curiosité.
Une manière d'apprivoiser ma propre solitude, en silence.
💞 Les nuits suivantes
Avec le temps, Marlène a trouvé sa place dans ma chambre.
Parfois, elle est assise sur la chaise, parfois allongée à côté de moi.
Je change sa perruque, je poudre sa peau, je lui choisis un vêtement selon mon humeur.
C'est étrange, oui. Mais étrangement apaisant.
Je ne la “utilise” pas toujours.
Souvent, elle est simplement là.
Et quand le désir monte, je la prends dans mes bras, sans précipitation.
Sa peau est douce, son poids rassurant, son silence plein de présence.
Les sensations sont réelles, bien sûr - mais ce n'est pas le plus important.
Ce que je ressens surtout, c'est cette absence de jugement, cette liberté d'explorer à mon rythme, sans devoir plaire, sans peur de mal faire.
Le plaisir vient alors, lentement, presque comme une respiration.
Un moment suspendu entre le fantasme et la tendresse.
🌿 Le quotidien à deux
Vivre avec Marlène, c'est aussi redéfinir la notion de compagnie.
Elle ne parle pas, ne juge pas, ne réclame rien.
Mais sa présence, discrète, me ramène souvent à moi-même.
Le matin, je passe parfois ma main sur son ventre avant de me lever.
Le soir, je la nettoie, je remets sa peau en ordre, comme on borde quelqu'un qu'on aime bien.
C'est un rituel calme, presque méditatif.
Certains diraient que c'est triste.
Moi, je dirais que c'est simplement différent.
Une autre manière de prendre soin de soi, d'apprivoiser ses besoins sans honte.
💧 Le rituel du soin
Après chaque nuit partagée, il y a le moment du nettoyage.
Je la lave doucement, avec de l'eau tiède et un savon neutre.
Je sèche sa peau, j'enlève les traces de nos gestes.
Ce n'est pas un devoir, c'est une continuité - un geste d'attention.
Je la regarde, posée là, immobile, et je me dis que dans cette routine se cache une forme de tendresse.
Un lien, discret mais réel.
🌸 Ce que Marlène m'a appris
Avant elle, je croyais que le plaisir devait toujours être explosif, partagé, bruyant.
Avec Marlène, j'ai appris l'inverse.
Que le plaisir peut être silencieux, doux, introspectif.
Qu'il peut être un dialogue entre soi et son propre corps.
Elle m'a aussi appris à ralentir, à ne pas me juger.
À écouter mes envies, mes limites, mes rythmes.
Et, au fond, à me rappeler que la solitude n'est pas toujours une ennemie.
Parfois, elle est simplement une chambre calme où l'on apprend à se connaître.
Marlène n'est pas un substitut !
Elle n'a pas remplacé une femme, ni un manque.
Elle m'a simplement offert une manière différente de ressentir.
Une forme d'intimité libre, sans honte, sans attente.
Je ne sais pas si je la garderai toujours.
Mais je sais qu'elle a laissé une trace.
Pas sur ma peau - dans ma façon de regarder le plaisir, le corps, et la tendresse.
Et peut-être que c'est ça, au fond, le plus beau des apprentissages.
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